LES MULTIPLES FACETTES D’HORUS
Horus, fils d’Isis et d’Osiris, était lui aussi une divinité aux fonctions multiples. Représenté sous les traits d’un faucon ou d’un homme à tête de faucon, il était dieu céleste et dieu de l’Est: son oeil gauche représentait la lune et son oeil droit le soleil. Sans l’une des nombreuses versions relatant son combat contre son oncle, le dieu Seth, il est dit que ses deux yeux lui furent arraché et que la déesse Hathor dut employer toute sa science magique pour lui en faire retrouver l’usage. Dans une variante où il ne perdit que l’oeil gauche, c’est Thot qui le lui rendit, mobilisant pour cela ses fonctions de conciliateur, de guérisseur et de dieu lunaire.
Horus personnifiait l’idée de royauté divine et représentait le dieu vivant, tandis que son père, Osiris, symbolisait pour sa part, le roi défunt. La constellation d’Osiris était Orion. Osiris était tenu pour responsable du renouvellement des moissons assuré par la crue annuelle du Nil, et sa constellation apparaissait dans le ciel juste avant la montée des eaux.
Dans les mythes relatant le conflit entre Horus et Seth, l’un d’eux raconte comment Osiris fut piétiné à mort par Seth, sous les traits d’un taureau. Osiris fut ramené à la vie par son épouse – et soeur- Isis. Seth, lui aussi, vivait dans les cieux. Une version du mythe raconte qu’Horus trancha la jambe de Seth et la jeta dans le ciel où elle s’accrocha pour devenir la Grande Ours.
Parallèlement à la famille composée d’Isis, Osiris et Horus, nous trouvons la déesse Sopdet (Sothis pour les Grecs), son mari Sah et leur fils Soped. Sopdet personnifiait l’étoile Sirius et, dès lors, avait une importance majeure dans le calendrier égyptien, car son apparition signalait le début des crues du Nil. A l’instar d’Osiris, auquel on le comparait, Sah personnifiait l’étoile Orion. Dans les Textes des pyramidesde l’Ancien Empire, Sopdet s’unit à Osiris pour donner naissance à l’étoile du Matin.
Dans le ciel, les « prêtres d’Heures » observaient par ailleurs les Ikhmu-Seku, ou « Étoiles impérissables » qui, vues sous ces latitudes, semblaient ne jamais se coucher. Ces étoiles polaires étaient censées être les âmes de ceux ayant atteint la perfection dans l’au-delà. Dès l’époque du Moyen Empire, les Égyptiens avaient également identifié les cinq « étoiles-qui-ne-dorment-pas ». Ces cinq étoiles étaient les suivantes: « Horus-qui-délimite-les-deux-pays » (Jupiter), « Horus-taureau-du-ciel » (Saturne), « Horus rouge » (Mars), « Segebou » (Mercure), un dieu lié à Seth, et « Dieu-du-Matin » (Vénus), lié à Osiris.
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