LE TERRITOIRE CELESTE
Durant les heures diurnes, le ciel était dominé par Rê, le dieu solaire. La nuit, lorsqu’il descendait dans le Monde inférieur, le ciel s’illuminait d’étoiles dont certaines étaient divinisées. Le mouvement des corps célestes était sous l’autorité de Maât qui, par ailleurs, réglait le cours des saisons et les relations entre les dieux et les hommes.
Maât personnifiait l’harmonie universelle. Elle représentait l’ordre, la sincérité et la justice. Tous les êtres humains s’efforçaient de vivre selon sa règle morale. L’avènement de chaque nouveau pharaon était salué comme une nouvelle naissance et, quels que soient les mérites de son prédécesseur, le souverain était invariablement remercié de restituer au monde l’esprit de Maât.
Tout en reconnaissant bien volontiers leurs faiblesses humaines, les Égyptiens pouvaient toujours s’assurer qu’ils étaient un des différents aspects de Maât. Dans le ciel et dans le monde autour d’eux, dieux et déesses occupaient eux aussi une part dans l’ordre universel. Ils étaient présents à chaque nouvelle moisson, à chaque nouvelle naissance. Ils étaient aussi présents dans le ciel, dans lequel, par leurs orbites indifférentes et immuables, les étoiles prouvaient matériellement l’existence de Maât.
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