Les fêtes annuelles de la ville de Boubastis, en honneur de la déesse Bastet à tête de chat, étaient des événements très attendus en Egypte. Hérodote en fait une description haute en couleur que l’on tint longtemps pour une invention de l’historien, jusqu’à ce que des archéologues modernes découvrent des preuves de l’existence de ces fêtes mémorables.
Vers la Basse Époque, la fête de Baset était l’une des plus populaires du calendrier égyptien. En cette occasion, la cité de Boubastis – à quatre-vingts kilomètres au nord-est du Caire – ne pouvait être rejointe que par les voies fluviales. « Ils arrivent en bateau, raconte Hérodote, hommes et femmes ensemble, en grand nombre sur chaque embarcation; en chemin, des femmes font de la musique avec des claquettes, et certains hommes jouent de la flûte, tandis que les autres chantent et frappent dans leurs mains. Lorsqu’ils rencontrent une cité le long du fleuve, ils tirent l’embarcation à terre, et certaines femmes continuent leur jeu, comme je l’ai dit plus haut, tandis que d’autres lances des insultes aux femmes du lieu et entament des danses en agitant leurs robes en tous sens. A leur arrivée, ils célèbrent la fête par des sacrifices et l’on consomme à cette occasion plus de vin que durant le reste de l’année. »
Hérodote parle d’au moins 700 000 personnes « hormis les enfants » se pressant pour honorer l’occupante du temple de granit rouge, la déesse Bastet. Hérodote: « Les chats trépassés sont apportés à Boubastis où ils sont embaumés et enterrés dans des urnes sacrées. » Des milliers de ces créatures furent enterrées dans des galeries souterraines de la ville et des environs afin qu’ils puissent proter le message de leur maître jusqu’au royaume des dieux.
L’imporance de la fête de Bastet ainsi décrite parut absolument invraisemblable aux égyptologues de la fin du XIXe siècle, mai en 1887, un archéologue, Edouard Naville, mit au jour le site et démontra qu’Hérodote n’avait pas menti. Il fouilla les sites du temple principal de Boubastis, les catacombes aux momies de chats et un certain nombre de chapelles pharaoniques, prouvant que cet événement religieux considérable attirait toutes les couches de la société égyptienne.
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