L’ANNEE EGYPTIENNE

       A l’origine, le calendrier égyptien était basé sur le cycle lunaire et les crues annuelles du Nil. Notre calendrier moderne est le résultat de l’évolution progressive de ce calendrier originel.

       Dans  sa forme primitive, l’année égyptienne comprenait douze mois, divisés en trois « semaines » de dix jours. Le jour et la nuit comportaient chacun douze heures, et ce quelle que soit leur longueur au cours de l’année ( les variations étaient faibles car l’Egypte est proche des tropiques). A l’époque ptolémaïque, les soixante minutes de l’heure, originaire de Babylone, furent adoptées. Jusque-là, la plus petite unité de temps était l’at ou moment.

       L’année était divisée en trois saisons seulement, chacune durant quatre mois: askhet, période de la crue, peret, période de reflux des eaux et de semailles, et shemou, période des moissons. Comparée à notre calendrier moderne, l’année égyptienne était d’une simplicité exemplaire. Mais, de toute évidence, cet arrangement idéal ne correspondait pas à la réalité. Cette réflexion conduisit à l’adoption de cinq jours supplémentaires, dits « jours épagomènes », placé à la fin de l’année. Ces cinq jours furent désignés arbitrairement comme les jours de naissance d’Osiris, d’Horus, de Seth, d’Isiset de Nephthys. Ils étaient célébrés avec force cérémonies.

       Selon le calendrier modifié, l’année commençait avec l’apparition dans le ciel de l’étoile Sirius dont l’arrivée, vers le 19 juillet de notre calendrier, marquait le début de l’akhet. Mais cela n’allait pas non plus sans discordances car l’année solaire réelle était plus longue d’environ six heures que les 365 jours décrétés. En conséquence, le calendrier et les saisons ne coïncidaient parfaitement que tous les 1460 ans. A l’époque ptolémaïque apparut le concept d’année bissextile. Jusqu’alors, le clergé se servait de son propre calendrier basé sur le mois lunaire d’environ 29.5 jours; ainsi s’assurait-il que les fêtes étaient célébrées aux dates convenables.

        Un troisième calendrier était utilisé, basé sur des notions astrologiques encore en vigueur aujourd’hui. Toutefois, bien que les prêtres chargés d’observer le ciel aient été qualifiés de « pères de l’astrologie », ils n’avaient pas de zodiaques, d’horoscopes ou de maisons planétaires; ces concepts vinrent de Babylone en Egypte. Les calendriers utilisés par les prêtres égyptiens comportaient des jours néfastes et des jours bénéfiques. Ceux-ci étaient basés sur des événements mythologiques selon lesquels, par exemple, le jour anniversaire de naissance d’un dieu était considéré comme bénéfique, et néfaste celui d’une dispute entre deux divinités.

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