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Archive pour octobre 2007

DEESSES ETRANGERES

Mercredi 31 octobre 2007

        Durant le IIe millénaire avant notre ère, l’Egypte accueillit un grand nombre d’immigrants qui intégrèrent leurs propres divinités au panthéon égyptien.

         De tous les apports, aucun ne fut plus important que les déesses tard, Qoudshou, déesse de l’Amour physique. Anat, déesse des Batailles, était, par une mutation du mythe d’Isis, à la fois soeur et épouse du dieu proche-oriental Baal, lui-même vénéré en Egypte comme un avatar du dieu Seth. En Egypte, Anat, considérée comme la fille de Rê, était liée à Hathor, avec qui elle avait certains points communs: toutes deux protégeaient les pays étrangers, pouvaient manifester une terrifiante agressivité et étaient représentées sous des aspects sexués. Anat était surnommée « Maîtresse du Ciel » alors qu’on la présente sont comme épouse de Seth. Elle est parfois également représentée en compagnie de Min, dieu égyptien de la Fécondité, soulignant encore le caractère sexuel affirmé de son culte. Astarté était à la fois fille de Rê et du dieu-créateur Ptah. Liée aux chevaux et aux chars de guerre, on la repésente parfois nue sur un cheval.

        Qoudshou, la moins « sauvage » des trois, était l’épouse de Min, le dieu de la Fécondité, et était associé à la déesse Hathor. Au contraire d’Anat ou d’Astarté, elle n’avait pour attributs que des symboles de reproduction, telle la fleur de lotus. Il ne fatpas douter pour autant de sa puissante charge sexuelle, car Qoudshou montait nue sur le dos d’un lion.

LES EPOUSES DE SETH

Mercredi 31 octobre 2007

       A la suite de la longue et infructueuse bataille de Seth contre Horus pour la conquête du trône de l’Egypte, la déesse Neith suggéra au conseil des dieux de lui attribuer un lot de consolation: la main des « filles étrangères » de Rê. Les épouses, Anat et Astarté, étaient ainsi désignées à cause de la proximité mythologique  de Rê avec les dieux étrangers, Baal et Reshep.

        Un beau jour, alors que Seth se promenait le long du Nil, il aperçut la déesse Anat qui se baignait dans l’eau du fleuve. Se changeant en bélier, il sauta à l’eau et la viola. Il ignorait qu’Anat ne pouvait être engrossée que par le feu divin. Expulsée par Anat avec une telle force, sa semence le frappa au front et il resta à terre. Rê lui envoya Isis qui le soigna.

       31102007194958.jpg  Dans un autre mythe, dont nous ne possédons qu’un fragment, les dieux de l’Egypte étaient en conflit avec Yamm, le d ieu de la Mer, et chacun s’attendait au pire. Yamm exigea un tribut en or, argent et lapis-lazuli qui lui fut apporté par la déesse Renenoutet. Cependant, ayant bel et bien reçu ce trésor et y prenant goût, il exigea un nouveau tribut. Si l’on n’accédait pas à sa requête, il menaçait de réduire tous les dieux d’Egypte en esclavage. Désespérée, Renenoutet fit appel à Astarté, connue pour sa beauté mais aussi son épouvantable caractère. Le messager – un oiseau – supplia Astarté de porter le nouveau tribut à Yamm. Astarté accepta, bien que sans enthousiasme. Lorsqu’elle atteignit le rivage, sa nature reprit le dessus et elle commença à vilipender le dieu de la mer. Scandalisé de son impudence mais ensorcelé par sa beauté, Yamm exigea qu’Astarté fasse partie du tribut. La déesse Renenoutet se retira pour délibérer avec l’Ennéade. N’ayant guère le choix, les dieux accédèrent aux exigences du dieu de la Mer et offrirent à Astarté une dt composée du collier de Nout et du sceau de Geb.

        Seth n’accepta pas la perde sa belle épouse.

        Malheureusement, la suite de la légende ne nous est pas parvenue. En tout état de cause, par force ou par ruse, Seth parvint à vaincre le dieu de la Mer, à sauver le panthéon égyptien de l’esclavage et à retrouver la belle Astarté.

LA FETE DE BASTET

Mercredi 24 octobre 2007

        Les fêtes annuelles de la ville de Boubastis, en honneur de la déesse Bastet à tête de chat, étaient des événements très attendus en Egypte. Hérodote en fait une description haute en couleur que l’on tint longtemps pour une invention de l’historien, jusqu’à ce que des archéologues modernes découvrent des preuves de l’existence de ces fêtes mémorables.

       Vers la Basse Époque, la fête de Baset était l’une des plus populaires du calendrier égyptien. En cette occasion, la cité de Boubastis – à quatre-vingts kilomètres au nord-est du Caire – ne pouvait être rejointe que par les voies fluviales. « Ils arrivent en bateau, raconte Hérodote, hommes et femmes ensemble, en grand nombre sur chaque embarcation; en chemin, des femmes font de la musique avec des claquettes, et certains hommes jouent de la flûte, tandis que les autres chantent et frappent dans leurs mains. Lorsqu’ils rencontrent une cité le long du fleuve, ils tirent l’embarcation à terre, et certaines femmes continuent leur jeu, comme je l’ai dit plus haut, tandis que d’autres lances des insultes aux femmes du lieu et entament des danses en agitant leurs robes en tous sens. A leur arrivée, ils célèbrent la fête par des sacrifices et l’on consomme à cette occasion plus de vin que durant le reste de l’année. »

    

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    Hérodote parle d’au moins 700 000 personnes « hormis les enfants » se pressant pour honorer l’occupante du temple de granit rouge, la déesse Bastet. Hérodote: « Les chats trépassés sont apportés à Boubastis où ils sont embaumés et enterrés dans des urnes sacrées. » Des milliers de ces créatures furent enterrées dans des galeries souterraines de la ville et des environs afin qu’ils puissent proter le message de leur maître jusqu’au royaume des dieux.

        L’imporance de la fête de Bastet ainsi décrite parut absolument invraisemblable aux égyptologues de la fin du XIXe siècle, mai en 1887, un archéologue, Edouard Naville, mit au jour le site et démontra qu’Hérodote n’avait pas menti. Il fouilla les sites du temple principal de Boubastis, les catacombes aux momies de chats et un certain nombre de chapelles pharaoniques, prouvant que cet événement religieux considérable attirait toutes les couches de la société égyptienne.

THOT ET L’OEIL D’HORUS

Vendredi 19 octobre 2007

        A propos des batailles mythologiques opposant Horus à Seth, un récit relate comment Horus perdit ses yeux; un autre raconte qu’il en perdit un seul, son oeil lunaire. Thot le retrouva et lui en rendit l’usage. Cet épisode symbolise la restauration de l’ordre cosmique, un instant perturbé.

       Horus se reposait dans une oasis lorsque Seth se précipita sur lui sous la forme d’un sanglier noir. Seth lui extirpa son oeil lunaire et le jeta de l’autre côté du monde. Horus se réveilla et se fit justice en arrachant les testicules de son agresseur. Cela ne lui rendait cependant pas son oeil, qui semblait perdu à tout jamais. Pendant ce temps, privé de lune, le ciel nocturne plongea dans des ténèbres irrémédiables. C’est alors que Thot intervint. Conciliateur du conflit divin, il fouilla consciencieusement le chaos qui régnait au-delà des confins de l’Univers jusqu’à ce qu’il retrouve l’oeil perdu. Il avait été endommagé par sa chute, mais Thot le répara et le rendit à Horus. On retrouve cet oeil représenté dans les innombrables amulettes wedjat, ou « oeil d’Horus ».

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KHONSOU ET LA PRINCESSE DE HATTI

Mardi 16 octobre 2007

       Durant le second millénaire avant notre ère, l’Egypte dut livrer une longue guerre contre l’Empire hittite. Le conflit se termina, en 1256 av. J.-C., par le mariage de Ramsès II avec la fille du souverain hittite, le roi de Hatti.

       Ramsès était fasciné par la beauté de sa nouvelle épouse. Il lui conféra le titre de « Nefu-Rê », ou « Grande Epouse Royale ». Toutefois, peu après son arrivée à la cour égyptienne, Ramsès célébrait une fête à Thèbes en l’honneur du dieu Amon lorsqu’un messager arriva de la cour du roi de Hatti. Il apportait de mauvaises nouvelles. Bentresh, la soeur cadette de Nefu-Rê, était gravement malade et les Hittites étaient incapables de la guérir. Le pharaon convoqua ses meilleurs médecins et magiciens pour prendre leur avis sur la nature de la maladie. Puisque ces derniers furent incapables de formuler un diagnostic satisfaisant, le souverain décida d’envoyer son médecin personnel examiner sa belle-soeur.

     

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  Trois ans plus tard, le médecin était de  retour. La princesse, annonça-t-il, était possédée par des esprits malins et seule une intervention divine pourrait la guérir. Ramsès consulta les prêtres du sanctuaire de Khonsou, à Thèbes, et implora leur aide. A leur tour, les prêtres interrogèrent Khonsou, dont la statue accorda son aide. Mais il se présentait un problème théologique. Dans sa fonction de dieu de la Fertilité, Khonsou devait rester à Thèbes. Les prêtres créèrent alors une nouvelle figuration de Khonsou, aux dons d’exorciste. Protégée par de puissantes amulettes - à défaut desquelles le dieu aurait pu prendre ombrage de son alter ego -, la statue du nouveau Khonsou prit la route pour la capitale hittite, dans une puissante caravane de chariots.

       Dix-sept mois plus tard,  la statue atteignait  sa destination et guérit Bentresh sans coup férir. Le père de Bentresh fut si impressionné par les pouvoirs de la statue qu’il refusa de la laisser repartir et lui fit construire un sancture. La statue divine resta là trois ans et neuf mois jusqu’à ce que le roi de Hatti fasse un rêve: Khonsou s’envolait de son sanctuaire sous la forme d’un épervier d’or, fondait sur le roi avant de s’élever dans le ciel et prenait le cap de l’Egypte.

       Le roi comprit que le moment était venu de rendre la statue, accompagnée d’un tribut à la mesure du service rendu. De retour à Thèbes, la statue apaisa son archétype en lui offrant le trésor hittite – dont elle avait toutefois soustrait quelques pièces de valeur pour dédommager le clergé de son propre sanctuaire déserté à Hatti.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ANNEE EGYPTIENNE

Lundi 15 octobre 2007

       A l’origine, le calendrier égyptien était basé sur le cycle lunaire et les crues annuelles du Nil. Notre calendrier moderne est le résultat de l’évolution progressive de ce calendrier originel.

       Dans  sa forme primitive, l’année égyptienne comprenait douze mois, divisés en trois « semaines » de dix jours. Le jour et la nuit comportaient chacun douze heures, et ce quelle que soit leur longueur au cours de l’année ( les variations étaient faibles car l’Egypte est proche des tropiques). A l’époque ptolémaïque, les soixante minutes de l’heure, originaire de Babylone, furent adoptées. Jusque-là, la plus petite unité de temps était l’at ou moment.

       L’année était divisée en trois saisons seulement, chacune durant quatre mois: askhet, période de la crue, peret, période de reflux des eaux et de semailles, et shemou, période des moissons. Comparée à notre calendrier moderne, l’année égyptienne était d’une simplicité exemplaire. Mais, de toute évidence, cet arrangement idéal ne correspondait pas à la réalité. Cette réflexion conduisit à l’adoption de cinq jours supplémentaires, dits « jours épagomènes », placé à la fin de l’année. Ces cinq jours furent désignés arbitrairement comme les jours de naissance d’Osiris, d’Horus, de Seth, d’Isiset de Nephthys. Ils étaient célébrés avec force cérémonies.

       Selon le calendrier modifié, l’année commençait avec l’apparition dans le ciel de l’étoile Sirius dont l’arrivée, vers le 19 juillet de notre calendrier, marquait le début de l’akhet. Mais cela n’allait pas non plus sans discordances car l’année solaire réelle était plus longue d’environ six heures que les 365 jours décrétés. En conséquence, le calendrier et les saisons ne coïncidaient parfaitement que tous les 1460 ans. A l’époque ptolémaïque apparut le concept d’année bissextile. Jusqu’alors, le clergé se servait de son propre calendrier basé sur le mois lunaire d’environ 29.5 jours; ainsi s’assurait-il que les fêtes étaient célébrées aux dates convenables.

        Un troisième calendrier était utilisé, basé sur des notions astrologiques encore en vigueur aujourd’hui. Toutefois, bien que les prêtres chargés d’observer le ciel aient été qualifiés de « pères de l’astrologie », ils n’avaient pas de zodiaques, d’horoscopes ou de maisons planétaires; ces concepts vinrent de Babylone en Egypte. Les calendriers utilisés par les prêtres égyptiens comportaient des jours néfastes et des jours bénéfiques. Ceux-ci étaient basés sur des événements mythologiques selon lesquels, par exemple, le jour anniversaire de naissance d’un dieu était considéré comme bénéfique, et néfaste celui d’une dispute entre deux divinités.

L’ART D’AKHENATON

Dimanche 14 octobre 2007

      Le roi Akhenaton institua un changement majeur dans l’art égyptien qui survécut à sa tentative d’élever le disque solaire au rang de dieu unique. Jusque-là, l’art égyptien représentait humains et animaux de manière froide et rigide. Les innovations apportaient un plus grand réalisme aux représentations traditionnelles.

       Avant Akhenaton, la royauté était généralement représentée non comme elle était mais comme elle souhaitait être – jeune, grandiose et quasi divine. Le nouveau pharaon bouleversa cette conception. Il ordonna que l’on montre toute créature vivant telle que l’on pouvait la voir dans la nature. Il est possible que ses raisons aient été esthétiques ou théologiques. En tout état de cause, l’art égyptien franchissait une étape importante. Les enfants taient désormais dépeints comme des jeunes gens et non plus comme des adultes miniatures. Les oiseaux volaient et n’étaient plus figés, stupides, sur les bas-reliefs. Le roi lui-même était représenté avec sa famille, comme pris sur le vif, avec les qualités et les défauts de chacun, sans masque.

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       La nouvelle esthétique était surtout visible à Akhenaton, la capitale construite de toutes pièces par le nouveau pharaon. Quand bien même la ville fut rasée par les successseurs d’Akhenaton, il resta assez de vestiges pour témoigner de son passage sur le sol égyptien. Des portraits d’Akhenaton, de Néfertiti (comme par exemple, le fameux et spectaculaire buste la représentant, déc ouvert dans l’atelier du sculpteur royal Toutmos) et de leurs six filles (aucune effigie d’un héritier mâle n’a encore été retrouvée) sont régulièrement exhumés au cours des campagnes de fouilles modernes. On voit souvent la famille en procession, portant des offrandes au dieu Aton. Les filles sont dépeintes jouant sur les genoux du roi et de la reine, dans des scènes d’une extraordinaire intimité.

       Finalement, la contribution d’Akhenaton à l’art égyptien constitue l’héritage le plus remarquable de son bref règne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE REDOUTABLE PHENIX

Lundi 8 octobre 2007

       Selon la mythologie d’Héliopolis, le soleil s’était levé la première fois sous les traits du benou, l’oiseau sacré (phénix chez les Grecs). Dans certains récits, le benou était un avatar d’Atoum, associé au benben, le rocher qui symbolisait le tertre originel.

       Le benou, également associé à l’arbre sacré isba, qui possédait une signification solaire, était protégé du serpent Apophis par le grand chat d’Héliopolis, consacré à Rê.

       Dans les Textes des pyramides, le benouapparaissait comme une bergeronnette jaune, manifestation du dieu-soleil Atoum. Plus tard, dans le Livre des morts, le benou fut représenté sous sa forme plus familière de héron cendré.

       Héron ou bergeronnette, le benou était considéré comme un symbole de résurrection et annonciateur de bonne fortune.

      Le benouprit l’aspect d’un héron cendré perché au-dessus des eaux du chaos et, de loin en loin, il brisait le silence de son cri. Cet appel de l’oiseau créa un mouvement qui donna l’impulsion initiale de la création, déterminant « ce qui serait et ce qui ne serait pas ». Ce mythe reflète celui d’Amon trompetant comme une oie au-dessus des eaux de Noun, causant un cataclysme cosmique.

       Lorsque le héron se posa sur le tertre originel, il pondit un oeuf d’où sortit le dieu-soleil. Hérodote le décrivit comme un phénix, oiseau ressemblant à un aigle avec des plumes rouge et or et qui vivait dans la péninsule arabique. Tous les cinq cents ans, il transportait son défunt prédécesseur d’Arabie jusqu’au temple solaire d’Héliopolis. Une légende raconte que le phénix se brûlait lui-même et renaissait de ses propres cendres. Cette légende, grecque, n’en contient pas moins les mystérieuses caractéristiques du benou, l’oiseau mythologique égyptien.

LE SCARABEE SACRE

Dimanche 7 octobre 2007

      Les Égyptiens se tournaient vers la nature pour nourrir leur imagerie cosmique. Les activités du modeste bousier fournissaient une allégorie idéale aux mouvements du soleil durant la journée.

      Le bousier pond ses oeufs dans une boulette de crottin qu’il roule juqu’à son terrier. Soigneusement protégés, les oeufs sont couvés par la chaleur des rayons solaires. Les Égyptiens étaient friands de ce type de représentation allégorique: ils voyaient, dans le cycle vital du bousier, l’image du soleil dans son voyage quotidien entre le Duat et les deux horizons est et ouest.

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        D’autres aspects s’ajoutaient au symbolisme du scarabée. A l’intérieur de la chaude enveloppe, l’oeuf finissait par éclore pour libérer une larve qui donnerait un scarabée. Aux yeux des Égyptiens, celui-ci semblait être né de lui-même. Le premier envol de la créature offrait un autre aspect mythique, celui du soleil prenant son essor dans le ciel. Comme le dit le Livre des morts: « Je me suis envolé comme les êtres des origines, je suis devenu Khepri… »

       Ainsi le Scarabée-bousier personnifiait Khepri, l’aspect matinal du dieu-soleil, et, par extension, la résurrection du soleil (et, bien sûr, du pharaon). Dans les tombes et sur les papyrus, Khepri est représenté comme un scarabée voguant sur Noun, les eaux du chaos, ou encore comme un humain à tête de scarabée.

       Les scarabées rituels étaient confectionnés dans divers matériaux – la pierre et la terre cuite vernie, entre autres – et pouvaient remplir des fonctions ornementales outre leurs propriétés magiques. Sous le Moyen Empire, ils ornaient les sceaux et, durant le Nouvel Empire, sous Aménophis III, leur partie inférieure plate servait de support à toutes sortes de textes.

      Les scarabées jouaient également un rôle important dans l’attirail funéraire. Presque toujours de couleur bleue (poterie vernie), les scarabées funéraires étaient de grosses amulettes ailées souvent attachées sur la momie au milieu des filets de perles qui recouvraient  le torse. Un autre type de scarabée était enfoui dans les bandelettes de la momie: le coeur-scarabée, portant en inscription un chapitre du Livre des morts.