Le tertre originel était un élément essentiel des mythes de création. Lieu du premier lever de soleil ou lieu de naissance du premier dieu, le tertres remplissait une fonction vitale. Son emplacement réel n’était jamais assuré, mais chaque grand site religieux se faisait un devoir d’en édifier une réplique.
Dans sa forme primitive, le tertre était un gros tas de sable. A Héliopolis, cependant, il s’agissait du benben, un rocher que l’on disait être le sperme fossilisé d’Atoum. C’est sur le benben qu’étaient tombés, au début du monde, les premiers rayons du soleil.
L’adoration des Egyptiens pour le tertres trouva sa plus complète expression dans l’édification des pyramides, par ailleurs mausolées des pharaons. La pyramide était la représentation de ce tertre originel d’où le pharaon défunt pouvait s’envoler, comme le dieu-soleil, vers l’au-delà. L’apex de chaque pyramide était souvent recouvert d’or; il représentait le benbenorginiel.
Les simples collines pouvaient aussi abriter la puissance divine. Du « pic de l’Ouest », surplombant la vallée des Rois, la déesse Meretseger veillait sur les morts de Thèbes.
Les collines jouaient également un rôle dans le voyage du soleil. Lorsque le soleil embarquait pour sa traversée quotidienne, il s’élevait au-dessus d’une montagne de l’est nommée Bakhu; pour entrer dans le Duat, il se couchait derrière une montagne de l’ouest nommée Manu
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