Les croyances et les mythes des Egyptiens sont décrits dans des documents tels ceux de l’historien grec Hérodote qui visita l’Egypte en 450 av. J.-C. Toutefois, notre connaissance de cette mythologie nous vient surtout de l’observation des représentations funéraires et religieuses découvertes à travers toute l’Egypte.
Les anciens mythes égyptiens de création, tels que nous les croisons au hasard des images et des textes, sont dans la plupart des cas implicites et non exprimés ouvertement. Leurs descriptions servaient surtout à l’enseignement du défunt lui-même qui était ainsi averti de ce qui l’attendait après la mort. Les formules magiques, les incantations et les cantiques permettent d’avoir un aperçu des croyances qui précédèrent la mythologie égyptienne.
Certains des récits de création les plus stupéfiants ont franchi les millénaires, lovés dans les plis de bois des sarcophages. L’information concernant la masturbation divine d’Atoum était contenue dans les Textes des cercueils trouvés à Bersha, près d’Hermopolis. Ces textes furent payés par des notables successifs, assez riches pour s’offrir de belles funérailles.
Ces tout premies textes funéraires datent du début du IIIe millénaire avant notre ère. Ils furent gravés sur les murs de neuf pyramides de l’Ancien Empire et furent destinés au seul usage royal.
Toutefois, au Nouvel Empire, ces textes évoluèrent, via les Textes des cercueils, et devinrent le Livre des morts dont chaque défunt possédait un exemplaire. Près populaires, ils étaient rédigés sur papyrus et pouvaient contenirjusqu’à deux cents chapitres différents, selon les moyens de leur propriétaire. Le papyrus était roulé et glissé dans un étui spécial placé le long du corps, dans le sarcophage. Dans un rouleau datant du IVe siècle av. J.-C., nous apprenons qu’Atoum, le « Grand Tout », s’identifia au dieu-soleil Rê dès le tout premier lever du soleil.
Chaque Egyptien gardait en son coeur la crainte de ne pouvoir prononcer les mots qui, au moment crucial, ouvriraient les portes de l’éternité. Un chapitre du Livre des morts propose différentes formules à utiliser à l’instant du jugement, lorsque le coeur du défunt devait contre-balancer une plume, devant le trône d’Osiris: « Oh! Lointain Arpenteur venu d’Héliopolis, je n’ai commis aucune faute; Oh! Fiancé du Feu venu de Kheraha, je n’ai commis aucun larcin. »
Les bibliothèques des temples servaient de dépôt à différents types de documents qui, jusqu’à la période ptolémaïque, concernaient surtout la littérature funéraire.
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